C’est en tout cas ce que nous inocule la société. Sans pour autant faire une généralité de cette affirmation volontairement provocatrice, j’aimerai partager un petit vécu.
UNe DEMI-JOURNEE de THéatre par semaine pour AMBITION
Il est parfois doux et plaisant de regarder en arrière. Il y a 10 ans Franck Regnier (à droite sur la photo) et moi-même étions alors de jeunes aspirants comédiens qui vivaient pour leur passion, mais avaient besoin d’un « vrai travail » pour subsister. A l’époque où nous fantasmions le métier des planches nous avions convenu tous deux que notre ambition ultime était de pouvoir consacrer au moins une demi-journée par semaine de notre emploi du temps pour le théâtre.
10 ans plus tard : le festival AVIGNON
Hier, alors que j’ai rejoint pour deux jours le festival d’Avignon (il faut croire que j’avais peur de m’ennuyer lors de la courte accalmie de la tournée du spectacle Un pour tous, moi d’abord !), j’ai retrouvé mon complice Franck. En ouvrant le programme du festival, nous avons ri en voyant nos deux noms inscrits à la même page. Lui pour son excellente adaptation du magasin des suicides, moi pour ma pièce l’amitié entre les hommes et les femmes n’existe pas produite cette année par la Grosse Cie une troupe parisienne.
Une première pièce…
C’est cette même pièce, la première que j’ai écrit que nous avons jouée il y a 10 ans. Une pièce, considérée par nous deux comme notre premier pas vers la professionnalisation. Et pour cause, faisant partie intégrante de la programmation du théâtre l’étoile royale à Lyon nous l’avons joué plus d’une dizaine de fois de suite à l’époque. Un véritable défi et un sacré cap pour nous.
Entre tournée et festivals, le temps des retrouvailles
Avoir au moins une demi journée de théâtre par semaine dans notre agenda. Une tendre ambition au regard d’aujourd’hui alors que nous vivons et faisons vivre notre famille depuis des années de notre plume, jeu et mise en scène. Alors que Franck fait carton plein avec sa pièce pour la deuxième année à Avignon. Alors que de mon côté, je fais une incroyable tournée avec le spectacle Un pour tous, moi d’abord ! et qu’au même moment à Avignon se joue une de mes pièces et que mon livre témoignage sur le festival « Sur le front d’Avignon » est toujours vendu dans les boutiques du off et en tête de gondole de la FNAC. Hier, profitant de nos retrouvailles, nous avons ri et émus nous nous sommes promis de faire cette photo.
L’instantané d’un parcours
Cette photo pourrait être une marque de l’ego, elle l’est sans doute. Mais c’est surtout une représentation du chemin parcouru. Aussi bien dans les sacrifices nécessaires, que dans la joie de pouvoir vivre aujourd’hui de ce qui nous fait vibrer. Merci Franck pour ce souvenir, pour cette petite balade avignonnaise qui promet encore je le crois beaucoup de jolis pas…
Magasin des suicides
Ma « critique » de l’adaptation de Franck Regnier du roman de Jean Teulé (Cie Nandi).
L'amitié entre les hommes et les femmes n'existe pas
Ma 1ère pièce réadaptée par la Grosse Cie
Sur le front d'Avignon
Les coulisses du Off – Le festival comme si vous y étiez vu par un comédien et des photographes
coup de cœur FNAC 2017