Il y a des instants où la vie aime vous faire des cadeaux. Alors que j’étais un jeune adolescent, mes parents m’ont emmené au théâtre des Célestins. Un théâtre à l’italienne, une institution à Lyon. J’y ai eu mes premiers émois théâtraux en tant que spectateur (bien loin à l’époque de savoir que j’en ferai plus tard mon métier, cette idée me paraissait inaccessible).
Il y a deux ans, je jouais sur le parvis du théâtre la première de notre spectacle « Un pour tous, moi d’abord ! » (Coup de cœur Aurillac 2017) dans le cadre du festival Tout le monde dehors.
Et cette année m’est offert de passer de l’autre côté. Dans le cadre du prix Celst1, nous y jouons Life on Mars ?
Par habitude, j’ai essayé de rentrer par l’entrée principale, avant de prendre plus efficacement l’entrée des artistes. Une certaine émotion m’a envahi quand je suis entrée sur la scène. J’ai trouvé celle-ci bien plus grande que dans mes souvenirs. A contrario, la salle m’a paru toute petite. Une impression nuancée que quelques instants plus tard, puisque la sensation a été exactement inverse quand je me suis rendu dans l’orchestre, puis en corbeille, au balcon (une place que j’ai plus pratiquée) et même plus tard au paradis. (Et oui, je n’ai pas manqué avec mes collègues entre deux répétions, installation avec les techniciens, de visiter les lieux.) Vraiment hâte d’y jouer !
Je suis heureux de ce clin d’œil de la vie. Et ravi des autres qui je suis sûr ne manqueront pas de me parvenir.